La Femme haïtienne, un trésor à explorer


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Un jour, en me promenant, j’ai rencontré une dame aux cheveux crépus de couleur noir, yeux chocolatés avec des dents blanches et gencives violettes. Elle avait l’air courageux et fort, mais au fond, elle était surchargée. Cette dame-là était bien une femme haïtien

Quelqu’un l’a demandé : « êtes-vous une travailleuse ou une femme au foyer ? » Elle a répondu : oui, je suis une femme au foyer, travailleuse à plein temps. Je travaille 24 heures par jour. Je suis une maman. Je suis une femme. Je suis une fille. Je suis une belle fille. Je suis un réveil. Je suis une cuisinière. Je suis une femme de ménage. Je suis une enseignante. Je suis une serveuse. Je suis une femme de bureau. Je suis une infirmière. Je suis une nounou. Je suis un agent de sécurité. Je suis une conseillère. Je suis un édredon. Je n’ai  pas de vacances. Je n’ai pas d’arrêt de maladie. Je n’ai pas de jours de congé. Je travaille  le jour et la nuit. Je suis en appel toutes les heures et je suis payée avec une seule phrase: ‘’Qu’est est-ce -que tu fais toute la journée? ‘’

La femme haïtienne a le caractère le plus unique, comme le sel! Sa présence n’est jamais remarquée. Mais son absence rend toutes choses insipides.

Elle enchaîne pour dire: le fait que je suis une femme haïtienne, je n’ai pas le droit de dire « je t’aime en premier  » je n’ai pas le droit de demander en mariage.  » Mon devoir c’est de prendre soin de mon foyer. Travailler au quotidien est mon unique préoccupation. Je me demande sans cesse pourquoi c’est toutes ces choses dégueulasses qui me différencient des autres femmes.

Je fais partie de la masse, alors je dois accoucher tous mes enfants à la maison devant une matrone qui n’arrête pas de me théoriser quand l’accouchement est dystocique. Pas même une consultation pendant la grossesse. Est-ce-que mon anatomie et mon physiologie sont différentes de celles des autres femmes du monde? Est-ce que je ne suis pas aussi fragile que toutes les autres femmes qui doivent faire au moins trois (3) consultations durant une grossesse normale?

Malgré tout, je continue à cacher mes douleurs, à propager l’amour comme les rayons du soleil pour réchauffer le cœur de mon mari et de mes enfants. Je suis celle qui continue à sourire, qui garde l’espoir. Je suis une rose qui continue à  embellir ma maison même après un coup de soleil.

Je suis convaincue qu’il n’y a aucune autres femmes identiques à celles d’Haïti. Elles sont belles. Elles sont  courageuses. Elles résistent aux pires coups comme aux coupures sur le chemin de la vie. Elles sont fertiles et même trop fertiles. Elles ont l’art d’accoucher des bébés. Elles sont des héroïnes. Elles sont des travailleuses, de bonnes  travailleuses. Elles sont des débrouillards. Elles font de leur mieux pour remplir l’estomac de leur enfants, peu importe la situation. Elles sont toutes surprenantes, vaillantes, organisées et créatives.

Hommage aux femmes haïtiennes !

Myriam Danika DESMARD, étudiante finissante en Sciences infirmières

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