Le destin de l’intellectuel du futur ou hommage à Evelyne Sincère


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Où vas-tu, toi avec le sac au dos, les cheveux au vent, le cœur enchanté ? Ce sourire accroché sur ton visage ne sera qu’un vague souvenir que verront tes amis sur une vieille photo.

Que penses-tu pouvoir devenir? Un ingénieur, un médecin, un agronome, un professeur ? Dans tes rêves ! Cette lumière dans tes yeux vite s’éteindra lorsque sur ton corps jaillira la noirceur de mon âme.

L’uniforme trop fièrement que tu portes m’est une double insulte. Déjà toi et moi, on est de la même génération, et tu aspires à des rêves qui n’effleurent mes pensées. Je connais de ta bouche Socrate, Voltaire, Durand, et je t’entends discuter avec tes amis en français et en anglais. Mais ne t’en fais pas, dès ce soir, cette jolie uniforme ne te servira qu’un vieux bout de tissu sur lequel posera ton petit dos, mais surtout tes petites fesses, lorsque mes potes et moi te pénètrerons de face et de dos, te briserons jusqu’à l’épuisement.

Je te regarde, tu montes et tu descends, la tête droite, le menton élevé, tes bonnes manières m’agacent. J’ai déjà cambriolé des banques, mais ce ne m’est jamais suffisant. Ce soir, je vais cambrioler un bien plus précieux, ta fierté. Je ne me lasserai tant que je voie de ton corps une trace de Sincérité et de dignité. Du sang de ta virginité et de l’innocence de tes lèvres, je laverai 20 fois en une nuit tous mes péchés de violeur.

Et quand de toi, je m’ennuierais, après avoir arpenté chaque recoin de ton être, et que je contemple sur ta bouche, sur tes seins, sur ton ventre, ma semence et celle de mes soldats, il n’y a plus rien à faire de toi, je viderais de ta chaire toute la vie qu’elle contenait. Etant maitre de ton destin, je rendrais à la terre ce qui est à la terre. D’une couronne de déchets de toute sorte, je te couvrirais. Que le soleil, les mouches et les vers veillent sur ta dépouille !

 

Jarome Le Grand

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