Au cours de notre existence, plusieurs événements ont parfois contrarié notre humeur, retarder notre bonheur et nous rendre malheureux. De ces malheurs apparaissent des émotions désagréables et provoquent des souffrances psychiques. Quelques fois, seul le silence peut garantir l’équilibre psychique. L’heure passant par ce silence comme si un pendule lent, qu’une antique horloge balancent la comptait à pas lourds et lents. Un silence qui traverse notre cœur. Le cœur siège des sentiments et des émotions.
Guidés par des esprits méchants, beaucoup de gens ont parfois pris le malin plaisir à briser ce porte bonheur (le cœur), surtout quand on se donne à cœur ouvert. Ils n’ont pas compris que ce geste a une signification extraordinaire au point que cela ne revient pas à tout le monde. Seuls les gens les plus chanceux ont bénéficié la largesse de la nature.
On a pris souvent dans ce piège à savoir livrer son cœur à quelqu’un sans même savoir s’il est prêt pour une telle action. Alors, la vigilance est nécessaire pour éviter les expériences malheureuses et douloureuses. Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre dans la vie, cela n’empêche pas la rencontre des mauvaises personnes sur son chemin. Il n’existe pas de spécimen en la matière car cela n’est pas visible à l’œil nu. En tout cas prévenir vaut mieux que guérir, comme dit le dicton français.
Toutefois, il existe une catégorie de personnes qui abuse toujours les gens, soit par leur gentillesse ou par leur sens sympathique. Il y a même qui ont pris le malin plaisir à briser le cœur de toute une génération. Une génération qui se livre aveuglement à des lions qui ont la peau de mouton. Elle a confié leur avenir, fort malheureusement, à des bluffeurs. Elle se fait trahir par excès de confiance. Comme a dit Thomas Hobbes : « L’homme devient un loup pour l’homme. »
Quand est-ce que nos cœurs sont-ils blessés?
Quand nos cœurs sont brisés, c’est quand toute une génération croyait dans un rêve, un rêve porteur d’espoir. C’est quand on avait de l’espérance dans un idéal, confiance dans un projet de société et de modernité. Un vent d’espoir soufflait sur Haïti. Tout le monde croyait dans l’idéal de 1990. Un jeune leader s’émergeait. On voyait la vie en rose.
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Brusquement 30 ans après, on est perdu dans l’abîme du désespoir. Pendant ce temps, on constate que ce leader là et ses alliés ont une nouvelle vie. Une vie qui n’a rien de ressemblance avec la nôtre. Alors, comment voulez-vous que nos cœurs ne soient pas blessés?
C’est la désillusion, la déception, le désenchantement pour cette génération. Elles sont victimes, victimes d’abus de confiance. Pour le reste c’est l’émergence des chimères, des nouveaux riches, la trivialisation de la vie et la promotion de l’incompétence. Il prend tout pour eux, sans laisser par terre même une pitance. Freud dans malaise dans les civilisations disait : « Les guerres ne cesseront tant que le peuple vit dans ses conditions d’existence aussi différentes. »
Après le séisme de 2010, on pensait à un nouveau départ. On imaginait déjà à un nouveau pays. On rêvait un haïtien conscient, capable de prendre ses responsabilités et qui a une appartenance haïtienne. Mais, plus de 10 ans après, c’est plutôt la bidonvilisation, l’insécurité totale, l’insalubrité, la malpropreté et la cherté de la vie qui désigne l’image du pays.
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C’est la disparition complète des Fonds pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) et surtout la dilapidation des fonds de petro-caribe. C’est la vulgarisation de l’immoralité. Et cela se fait à dessein. C’est toujours la même eau qui coule, la même musique qui fait danser la foule. Alors, Comment voulez-vous que nos cœurs ne soient pas blessés?
À chaque fois que le cœur de quelqu’un est brisé, son monde est touché à sa fin.
À suivre…
Ecrit par Joanes Jean
Psychologue de formation, homme engagé dans de nombreuses actions communautaires, Joanes JEAN est un amant de la lecture et de l’écriture. Il utilise sa plume pour peindre la réalité et pour essayer de participer au mieux dans la construction d’une nouvelle société.
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